ACTIONS DU JEÛNE SUR LE FOIE
Les actions du jeûne sur le foie sont multiples. Qu’il soit intermittent ou long, le jeûne constitue pour le foie une véritable cure de Jouvence.
Il occupe une position particulière dans l’organisme. Qualifié par la Médecine Traditionnelle Chinoise de « Général des armées qui gagne la guerre sans même livrer de bataille », il gère tous les plans de vie, toutes les prévisions en fonction de chaque situation.
Chargé de bon nombre de transformations et gérant toutes les préparations à l’élimination, il est au centre de toutes les modifications métaboliques qui vont se produire lors d’un jeûne. De ce fait, le foie n’est pas du tout au repos comme les autres viscères de la digestion. Bien au contraire, il est en plein travail d’adaptation à cette situation particulière et en surcroit de travail du fait de l’afflux d’éléments à éliminer.
Nous allons d’abord décrire les différentes actions du foie durant le jeûne puis nous verrons les bénéfices du jeûne pour lui et nous terminerons avec quelques conseils pour soutenir le foie avant, pendant et après le jeûne.
Différentes actions du foie durant le jeûne
1- Adaptation des voies métaboliques en l’absence d’alimentation
Chaque cellule dans notre corps a besoin de carburant pour effectuer son travail. Ce carburant est principalement le glucose apporté par l’alimentation qui se transforme au sein des mitochondries en ATP, sorte d’unité énergétique.
Lors du jeûne, il n’y a plus d’apport de glucose par l’alimentation et l’organisme doit trouver de nouvelles sources d’énergie.
Dans les premiers jours, l’organisme va puiser son énergie dans les différentes formes de réserve de glucose et les fonctions de déstockage et transformations se font sous l’égide du foie. Ensuite, le foie fabrique des corps cétoniques à partir des graisses de réserve qui vont servir de carburant.
- Les deux premiers jours, le glycogène hépatique, première réserve facilement accessible de glucose, est mobilisé et permet d’alimenter l’ensemble des cellules de l’organisme.
- Parallèlement, le glycogène musculaire est utilisé localement dans les muscles.
- Quand tout le glycogène est consommé, une deuxième voie se met en place : la néoglucogénèse, c’est à dire la fabrication de glucose à partir de composés non glucidiques, à savoir les protéines et les lipides.
- Pour un temps court, 48 heures environ, le glucose est fabriqué à partir des protéines musculaires. Il y a donc protéolyse pendant quelques heures. C’est important à connaître car cela justifie pleinement le repos musculaire au 2ème et 3ème jour d’un jeûne. On ressent d’ailleurs souvent à ce stade une sensation de jambes coupées et le besoin de s’allonger. Cette voie n’existe que le temps que la voie cétogène se mette en place.
- La voie cétogène est la fabrication d’énergie à partir des graisses ou lipides de réserve qui prend le relais vers le 3ème jour. Cette voie ne peut se déclencher que lorsque le pancréas est au repos et les sécrétions d’insuline au plus bas. La lipolyse permet d’utiliser les acides gras des triglycérides stockés dans les adipocytes. Le foie les transforme en corps cétoniques et ils sont envoyés dans tout l’organisme comme substance énergétique.
2- Accélération du traitement des déchets à éliminer
Le foie est le principal émonctoire, devant les reins, les intestins, les poumons et la peau.
Il transforme les molécules et les envoie vers les reins et les intestins qui vont les éliminer.
Au cours du jeûne, l’autophagie est à plein régime et de nombreux déchets sont à éliminer. Son travail est donc largement accru. C’est pour cette raison que les urines sont souvent très foncées en début de jeûne.
Bien qu’il soit allégé de sa fonction de transformation des produits assimilés lors de la digestion, son activité est plus soutenue que d’ordinaire.
Il est donc totalement erroné de prétendre que le foie est au repos pendant le jeûne. Bien au contraire, il subit un surcroit de travail et pourtant il bénéficie grandement du jeûne. Voyons maintenant comment.
Les actions du jeûne sur le foie
1- Le foie est vitalisé car libéré du travail de la digestion
En effet, il souffre au quotidien de l’excès de travail lié à notre alimentation déséquilibrée, trop abondante et trop fréquente.
Durant le jeûne, toute l’énergie dévolue à la digestion est disponible pour d’autres travaux. Cette énergie représente 40 à 60% de notre énergie globale selon l’alimentation que nous avons. Dans un jeûne holistique à visée thérapeutique, toute cette énergie libérée va être dévolue aux secteurs du nettoyage, de la réparation et de la régénération.
Les émonctoires en particulier vont bénéficier de ce surcroit de vitalité. Ainsi, le nettoyage et les éliminations se font mieux.
Le foie, disposant de plus d’énergie, peut mieux transformer et mieux se réparer. Dès que le plus gros du nettoyage s’est opéré, il va disposer d’une bonne quantité d’énergie pour se réparer et se régénérer.
2- Le foie, grâce au jeûne, élimine la surcharge de toxines qui l’encombrent
Idéalement, le foie devrait chaque nuit se nettoyer, se réparer et se régénérer. La vie que nous menons ne lui permet que rarement ce retour à l’homéostasie au quotidien.
Il est souvent débordé par:
- une nourriture trop abondante et non appropriée ;
- l’excès de toxines et toxiques quotidiens ;
- la gestion du stress et des pensées :
- les émotions souvent mal gérées.
Jour après jour, il se laisse dépasser et encombrer d’où sa prise de volume, et devient de moins en moins efficace dans son travail. Le jeûne lui permet tout simplement de pouvoir « sortir la tête hors de l’eau » et de se nettoyer, une fois passé la période de forte detox générale.
On constate d’ailleurs que les stéatoses hépatiques et la cirrhose diminuent voire disparaissent après des jeûnes. Il en est de même des amas type fibrose, kystes ou tumeurs.
Au cours du jeûne, il bénéficie à la fois de l’arrêt de l’arrivée des toxiques de l’alimentation et du fait que les autres émonctoires fonctionnent à plein régime et éliminent rapidement.
3- Le foie subit une autolyse ou autophagie pendant le jeûne.
L’autolyse ou autophagie est un mécanisme extrêmement sélectif, hautement sophistiqué. Voir l’article
L’autophagie touche en priorité les cellules et les tissus lésés et devenus inefficaces.
Le foie fait parti des tissus qui se « sacrifient » pour préserver les tissus nobles que sont le coeur, le cerveau et les glandes endocrines.
L’autophagie du parenchyme hépatique se produit sur ces parties les plus abimées et n’est pas inquiétante. Elle est bénéfique et lui permet de se nettoyer, se réparer et se régénérer dans un deuxième temps.
Sur un jeûne long, le foie peut perdre sans danger jusqu’à 50% ou 75% de son volume ce d’autant que préexistait une stéatose hépatique, c’est-à-dire une surcharge de gras. Une fois le jeûne terminé, à condition que la reprise alimentaire soit correcte, il va se régénérer et retrouver son poids de forme en quelques mois… mais débarrassé de tous les déchets qui l’encombraient.
On comprend dès lors que le foie est un colosse aux pieds d’argile. Il se situe à tous les carrefours, responsable du réajustement métabolique à chaque instant, très sensible à l’alimentation, aux facteurs de stress et aux émotions. Il est donc très important de porter toute son attention sur lui pendant le jeûne. Deux périodes sont fondamentales pour la pleine réussite d’un jeûne holistique à visée thérapeutique.
Soutenir le foie avant, pendant et après le jeûne
1- La descente alimentaire
Elle consiste à préparer l’organisme et surtout le foie au jeûne. Il est recommandé d’alléger son alimentation au moins une semaine avant le début du jeûne et si possible deux semaines.
Voir l’article
Les premiers jours de jeûne, surtout si l’alimentation était loin d’une alimentation vivante et consciente, sont une période de grand changement et de puissante détoxination. Si cette détoxination se produit sur un foie très fatigué et encombré, les symptômes vont être très présents (maux de tête, vertiges, douleurs, nausées, fatigue…).
Par contre, si dans les semaines précédant le jeûne, nous avons respecté des paliers de descente alimentaire, la détoxination est déjà commencée lors des premiers jours de jeûne et la fameux troisième jour du jeûne passera inaperçu.
2- Pendant le jeûne
Soutenir le foie est très utile, par des tisanes, un filet de citron dans l’eau, des hydrolats, moins forts que les huiles essentielles. On peut également s’aider avec une bouillote sur le foie, des séances d’acupuncture, de chromothérapie ou de réflexologie plantaire. C’est là que prend tout son intérêt de jeûner en groupe et bien accompagné.
3- La remontée alimentaire, temps primordial
La reprise des aliments doit se faire tout en douceur, pour ne rien brusquer. Il est très important de se mettre à l’écoute des besoins du corps et d’y aller petit à petit en observant les signaux qu’il nous propose.
Il n’y a pas de règle mais que des cas particuliers qui dépendent de la longueur du jeûne, du fait que c’est un premier jeûne ou non, de la typologie de la personne, de ses éventuelles faiblesses au niveau santé.
Donc deux consignes doivent vous accompagner dans cette période : reprendre l’alimentation très progressivement et être en permanence à l’écoute des réactions du corps.
Il va de soi que c’est l’occasion de redémarrer sur une alimentation vivante et consciente.
C’est dans ces conditions idéales que le foie va disposer de tout ce dont il a besoin pour finir de se réparer et se régénérer et permette de retrouver santé et énergie.
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