ALIMENTATION AU SERVICE DE «MOI-M’AIME»
L’alimentation arrive en troisième position pour la survie du corps physique, derrière la respiration et l’hydratation.
Hippocrate l’a posée comme pilier de la santé et de la vitalité : « que l’aliment soit ta première médecine ».
Au Paléolithique, nous ne mangions pas chaque jour à notre faim et l’humain était naturellement équilibré sur des alternances alimentation/jeûne qui sont inscrites dans notre génétique. Notre génome ne s’est que très peu modifié de nos jours et pourtant nos habitudes alimentaires ont radicalement changé : nous sommes dans une abondance de « toujours plein », notre appareil digestif n’est jamais au repos et nous disposons de tellement de choix alimentaires que notre mental s’épuise à essayer de trouver la bonne manière de s’alimenter !Mais quelle type d’alimentation adopter ? dans le dédale des propositions, il n’est pas aisé de s’y retrouver et faire retour au bon sens et au ressenti devient une priorité.
Nous allons d’abord poser la notion de « guide intérieur », puis nous développerons plusieurs aspects de l’alimentation au service de Soi.
Le guide intérieur au service de l’alimentation
L’art et la manière de se nourrir fait beaucoup parler et couler d’encre. Il devient impossible de s’en sortir dans le dédale des propositions concernant une alimentation de santé et notre mental s’y perd, créant des facteurs de stress supplémentaires.
Le premier constat est qu’il n’existe pas une alimentation qui conviendrait à tout le monde, jeunes ou âgés, petits ou grands, charpentés ou menus, sédentaires ou physiquement actifs. Bref ! nous voici arrivés face à une nécessaire prise de conscience : le salut vient du « guide intérieur ».
De quoi s’agit-il lorsque l’on parle de se nourrir ? Tout simplement, de se mettre à l’écoute de nos ressentis, de venir au rendez-vous quotidiennement avec nos milliards de cellules et de prendre des temps pour percevoir si le corps est à l’aise, si ses besoins sont satisfaits, si cette alimentation lui convient ou s’il serait utile de la modifier.
Nous possédons toutes les réponses en nous, nous n’avons qu’à développer une endoception, c’est-à-dire une écoute et un ressenti intérieur, du fonctionnement de nos viscères, de la même manière que nous sommes habitués à ressentir des informations venant de l’extérieur ou nous concernant de manière plus « visuelle » comme l’état de notre peau, de nos cheveux, des ongles …Nous pensons, chaque matin, à vérifier que tout va bien : une bonne mine, pas de cernes, pas de rides, une silhouette impeccable… Mais pensons nous à vérifier que notre pancréas, notre foie, nos reins, nos intestins sont en forme, disposent de tout le nécessaire pour effectuer leur travail quotidien ?
Cette nouvelle façon d’écouter, d’entendre et de comprendre notre corps, permet à notre cerveau de s’ouvrir à de nouveaux possibles, nous amenant à l’amélioration de notre santé et de notre vitalité.
Alimentation vivante et vibrante au service de « moi-m’aime »
Chaque jour, consommer une bonne quantité de légumes et de fruits, de saison, de culture locale et bio. Les légumes rechargent l’organisme en minéraux et les fruits, avec force vitamines amène un regain d’énergie. Ils sont tous riches en anti-oxydants variés, participant ainsi à la réparation et la régénération cellulaire. Les graines germées sont très vitalisantes : riches en protéines, en enzymes naturels, en vitamines et en minéraux.
Privilégier les aliments naturels, non transformés, dont la provenance est clairement définie.
Cuisiner et préparer à la maison : consommer beaucoup de cru et cuire à basse température.
C’est l’occasion de passer du temps en famille ou entre amis en cuisine, à préparer de belles assiettes en y mettant tout son coeur. C’est aussi le meilleur moyen de maîtriser parfaitement le contenu de nos plats.
Agrémenter les plats avec des herbes aromatiques, des épices variés, de l’ail, des échalotes, des algues, des produits de la ruche.
Consommer les huiles vierges de première pression à froid toujours ajoutées dans l’assiette au moment de consommer. Consommer des graines oléagineuses, riches en acides gras de bonne qualité.
Diminuer voire arrêter en fonction de vos ressentis :
- les produits transformés voire ultra-transformés de l’agro-alimentaire,
- les céréales, surtout si elles sont raffinées, en particulier le blé et les céréales riches en gluten,
- le lait de vache et les produits laitiers,
- le sucre sous toutes ses formes, en maintenant les fruits.
L’énergie vitale délivrée par les fruits et les légumes crus ou peu cuits, les graines germées, les super-aliments très riches en anti-oxydants est souvent directement ressentie par l’ensemble de notre équipe : corps, mental et émotionnel. Tout devient plus léger et plus clair. Parfois, cette nouvelle alimentation détoxifiante et régénérante est à installer par petites touches. Pour d’autres, le changement peut se faire du jour au lendemain. Il n’y a pas de règle, nous avons à nous laisser guider par notre propre ressenti, par notre « guide intérieur ». Il existe autant de façons de faire que de personnes se mettant sur ce chemin.
A chacun d’explorer de nouvelles façons de se nourrir, des nouveaux rythmes de repas, des nouveaux plats … explorer, expérimenter et ressentir.
Alimentation en harmonie avec nos besoins et nos biorythmes
Nous sommes formatés depuis notre petite enfance sur des rythmes alimentaires qui ne nous appartiennent pas, qui deviennent des habitudes voire des obligations. La convivialité est souvent mêlée au fait de manger et de boire … de l’alcool !
Les médias et l’agro-alimentaire, par différents canaux, nous assomment avec des dictats : le petit-déjeuner est sacro-saint, c’est criminel de laisser partir son enfant à l’école le ventre vide, les produits laitiers sont nos amis pour la vie… rien de tout ça ne découle de notre génome !
Nous avons un énorme travail à faire pour revenir à nos sensations, nos réels besoins, ne manger que lorsqu’on ressent la sensation de faim, et pas l’envie de manger. Cette quête nous amène souvent à supprimer au moins un des trois repas et allonge de ce fait naturellement le temps de jeûne nocturne, propice au nettoyage, à la réparation et à la régénération sur le plan cellulaire.
Petit à petit, nous re-découvrons nos propres besoins, nous dévoilons ce qui est juste pour notre corps.
Alors, nous entrons dans une connaissance de notre fonctionnement qui permet de caler nos temps alimentaires sur nos propres biorythmes.
Nous sommes en harmonie avec le macrocosme qui nous entoure, notion que la Médecine Traditionnelle Chinoise met en exergue comme facteur de bonne santé et vitalité.
Alimentation plaisir au service de « moi-m’aime »
La vie, généreusement, nous propose de multiples terrains d’exercice pour entrer en pleine conscience. Le repas en est un et peut devenir un moment privilégié de rencontre entre nous et les aliments vivants que nous allons ingérer.
Manger peut, en effet, être un moment très agréable, de retour sur soi et de pleine présence. Nous sommes, alors, en relation avec les aliments dans notre assiette, et pouvons profiter d’un panel de couleurs, de saveurs, de parfums et de consistances. Les intentions d’amour et de bienveillance que nous posons sur les aliments composant notre repas prennent toute leur importance et chaque aliment est à sa juste place. Nous sommes alors très loin des notions de bien et de mal de la diététique restrictive.
Alimentation en conscience au service de « moi-m’aime »
Manger dans la détente, dans la joie, dans la gratitude est très important. Il n’est pas possible de profiter des bienfaits d’un aliment, même s’il est gorgé de vitamines et minéraux, si nous sommes en état de lutte.
Être en bienveillance envers soi-même est également fondamental. Il est inutile et même néfaste de culpabiliser lorsque nous percevons que nous avons englouti plutôt que mangé, quand nous avons mangé pour compenser un état de stress ou des émotions qui nous envahissent, ou pour combler un vide.
Notre rapport à la nourriture vient nous parler de notre rapport à la vie et aux autres.
Prendre conscience que notre corps n’est pas une poubelle, mais une formidable communauté de milliards de cellules qui travaillent de concert pour que tout fonctionne en harmonie. Offrons à ce corps le meilleur et accueillons avec gratitude ces aliments, consciemment choisis.
Des périodes de jeûne, courts ou longs, selon nos ressentis, peuvent grandement aider à percevoir cette formidable alternance vide/plein, action/repos qui est conseillée par la Médecine Traditionnelle Chinoise. Ces expériences permettent de réaliser que nous mangeons beaucoup trop au quotidien et aident à retrouver le goût des aliments et leurs saveurs si variées.
Alimentation éco-responsable au service de « moi-m’aime »
Les temps ont bien changé depuis le Paléolithique, et nous vivons une époque où nous disposons d’un « large éventail de produits » pour nous nourrir au quotidien.
S’en suit une grande responsabilité quant à la confection de notre assiette. Nous disposons d’un grand pouvoir, à titre individuel, lorsque nous choisissons les aliments que nous allons offrir à notre corps.
Lors de ce choix, nous pouvons avoir à l’esprit :
- les besoins, pour notre corps, d’une alimentation vivante et vibrante,
- notre environnement immédiat, la commune dans laquelle nous vivons,
- les marchés paysans, les touts petits commerces locaux qui font vivre nos villages,
- un profond respect pour les vivants qui nous entourent, qu’il s’agisse d’animaux ou de végétaux, dont nous allons nous nourrir,
- cette organisation agro-alimentaire qui n’a de cesse que de nous faire trop manger et mal manger chaque jour, pour son profit.
Alors, ce que nous allons mettre dans notre assiette devient une action « colibri » à l’échelon de l’humain, de la société et de la planète.
Alimentation dans la créativité au service de « moi-m’aime »
Préparer un repas est une occasion de s’ouvrir à la créativité, de laisser monter des envies et d’ouvrir des champs d’exploration sur l’art de s’alimenter.
Tout peut être occasion d’expériences nouvelles :
- le nombre de repas quotidiens,
- le type de repas,
- le contexte du repas,
- la composition de l’assiette et de la table,
- l’ambiance générale de la pièce, dans laquelle nous allons partager ce repas.
Lorsque nous voyageons dans des pays étrangers, nous découvrons et gouttons avec plus ou moins de facilité de nouveaux aliments, de nouveaux plats auxquels nos sens ne sont pas habitués. C’est l’occasion d’agrandir nos champs possibles en matière culinaire, de marier de nouvelles saveurs entre elles et d’utiliser notre imagination pour inventer de nouvelles recettes.
L’acte d’alimenter son corps est sacré, il s’inscrit pleinement dans le grand cycle de la vie, des morts-renaissances.
Manger est une communion avec l’aliment : prendre le temps, se détendre, se recueillir, l’accueillir, le contempler, le humer, en ressentir toutes les saveurs et les consistances en bouche … En manger la juste quantité pour bien le digérer, être à l’écoute des besoins du corps mais aussi des désirs de la sphère psycho-émotionnelle sans culpabilité…
Alors, l’alimentation devient simple, légère et joyeuse. Le repas est une fête… la fête des papilles, la fête de chacune de nos cellules et ce, que l’on mange un haricot vert, une baie de gogi, une frite croustillante ou un moelleux au chocolat 🙂
SUIVEZ-NOUS SUR FACEBOOK
0 commentaires