FOIE ET PLANTES POUR PREPARER LE PRINTEMPS
De nombreuses plantes peuvent aider à préparer le foie à l’arrivée du Printemps. Cette saison sollicite beaucoup le foie sur le plan énergétique. En effet c’est lui qui est responsable du bon jaillissement et déploiement de nos énergies, à l’image de l’élan du souffle du Printemps au niveau cosmique.
Les plantes offrent trois types d’actions au niveau hépatique :
- cholérétique : stimulation de la fabrication de bile par les cellules du foie ou hépatocytes
- cholagogue : vidange de la bile stockée dans la vésicule biliaire
- hépatoprotectrice : réparation et régénération des cellules du foie lors d’agressions, en particulier dans le cas d’hépatites
Nous allons voir d’abord une recette basique pour soutenir le foie au quotidien, puis nous parlerons de quatre plantes détoxifiantes et stimulantes du foie, trois plantes hépatoprotectrices et nous terminerons par quelques plantes accessoires.
Une recette de tisane spécial foie
Mettre 2 cuillers à café de feuilles de menthe poivrée et une petite cuiller de feuilles de mélisse dans une tasse d’eau bouillante. Laisser infuser 10 minutes.
Ajouter une goutte d’huile essentielle de citron. Si nécessaire, ajouter une demi-cuiller à café de miel de romarin.
Boire une tasse de cette tisane après chaque repas.
Les quatre plantes principales détoxifiantes et stimulantes du foie
L’artichaut Cynara scolymus
C’est la plante de première intention pour nettoyer un foie encombré, que l’on sent en légère difficulté de fonctionnement biliaire.
Deux parties de l’artichaut sont comestibles :
- la bractée, extrémité de la tige que l’on consomme cuit ou cru
- les feuilles, tout le long de la tige, renferment des acides phénols, des acides-alcool, des lactones sesquiterpéniques et des flavonoïdes, le goût en est très amer.
La feuille d’artichaut a fait l’objet de nombreux travaux démontrant son efficacité en cas d’insuffisance hépatique ou biliaire.
Principales propriétés :
- cholérétique et cholagogue
- hépatoprotectrice,
- hypocholestérolémiante
- reminéralisante
- diurétique.
La feuille d’artichaut peut s’utiliser en infusion ou en décoction, en gélules ou en ampoules.
On peut également garder l’eau de cuisson des artichauts bio pour faire un potage. Attention, l’artichaut cuit s’oxyde rapidement et son jus de cuisson vire au vert. Il peut alors donner naissance à des composés toxiques. La conservation au réfrigérateur n’empêche pas cette oxydation, il est impératif de le consommer rapidement.
Infusion d’artichaut
Mettre dans un litre d’eau froide :
- une pincée de feuilles d’artichaut
- une demie pincée d’anis
- une demie pincée de réglisse.
Porter à ébullition et laisser frémir quelques minutes. Laisser infuser, hors feu, dix minutes. Filtrer et ajouter une cuiller à café de miel de romarin, si nécessaire.
L’anis et le réglisse permettent de masquer le goût très amer de l’artichaut.
Boire tout au long de la journée, chaud ou froid.
Le radis noir Raphanus sativus
La racine du radis noir stimule également les fonctions hépatiques, mais plus fortement que l’artichaut. Elle renferme des dérivés soufrés, les glucosinolates responsables de l’odeur et de la saveur.
Des travaux expérimentaux ont démontré les effets cholérétiques et cholagogues ainsi que des effets diurétiques.
La racine est consommée en crudité, sous forme de jus ou de sirop, en ampoules ou en gélules de poudre.
On utilise généralement le jus à raison d’une cuiller à soupe de 2 à 6 fois par jour sans jamais dépasser 100 ml.
Recette de jus de radis noir
Laver et éplucher un radis noir et le découper en rondelles. Mixer dans un blender, un extracteur de jus ou une centrifugeuse. Verser le jus dans une bouteille de 1,5 litre d’eau et et boire 10 ml chaque matin à jeun.
Si le goût est trop fort, ajouter un peu d’eau ou du jus de citron. Conserver au réfrigérateur.
Le pissenlit Taraxacum officinale ou Taraxacum Dens Leonis
C’est la troisième plante très utilisée pour soutenir le foie depuis des siècles. Elle présente l’avantage d’être également intéressante pour stimuler la fonction rénale.
Le docteur Henry Leclerc, phytothérapeute, souligne ses actions de nettoyage : « Le pissenlit essore l’éponge hépatique et rince le filtre rénal. »
La Médecine Traditionnelle Chinoise et la Médecine Ayurvédique l’ont toujours utilisé comme remède pour soutenir le foie.
De nombreuses propriétés lui sont attribuées :
- tonique général,
- cholérétique et cholagogue
- laxatif,
- diurétique,
- anti-inflammatoire.
Les feuilles de pissenlit peuvent être consommées :
- fraîches, en salade, avec citron, aromates et ail cru,
- cuites dans un plat de légumes ou dans un potage,
- en jus, à l’extracteur avec des légumes et des fruits,
- en ampoules ou en poudre sous forme de gélules
- en infusion pendant 5 et 10 minutes de 3 à 5 g de feuilles séchées dans une tasse.
Le romarin Rosmarinus officinalis
Le romarin est très répandue dans tout le bassin méditerranéen. Il est traditionnellement utilisé pour stimuler les fonctions rénales et hépatiques mais aussi comme anti-asthénique.
Le romarin contient :
- des acides phénols comme l’acide rosmarinique,
- des flavonoïdes,
- des lactones diterpéniques
- une huile essentielle renfermant de l’alphapinène, du camphre et du bornéol.
Principales propriétés :
- tonique général
- cholérétique
- hépatoprotecteur et régénérateur
- diurétique
- antiinflammatoire
- anti-oxydant.
Les jeunes pousses ou les sommités fleuries et les feuilles peuvent s’utiliser en infusion ou en décoction.
En cas d’agression violente du foie due à un traitement médicamenteux, des stress répétitifs ou un changement hormonal, les plantes détoxifiantes ne suffisent souvent pas et nous pouvons alors nous tourner vers les plantes hépatoprotectrices.
Les trois plantes principales hépato-protectrices
Trois plantes s’imposent pour favoriser la restauration du foie et la régénération des cellules hépatiques. Leur choix dépend du degré de gravité de l’atteinte hépatique.
Desmodium Desmodium adscendens
C’est la plante majeure de la réparation du foie.
Elle pousse en Afrique équatoriale et en Amérique du Sud. Ses propriétés ont été mises à jour par les docteurs Anne-Marie et Pierre Tubéry lors d’un séjour au Cameroun en 1960.
Ils avaient observé que les médecins traditionnels africains l’utilisaient dans des atteintes hépatiques. Ils l’ont testé chez des personnes souffrant d’hépatite virale aiguë. Leur taux de transaminases baissait significativement et, dans plus de deux tiers des cas, leur état clinique s’améliorait sans passage à la chronicité ce que les médicaments classiques n’évitaient pas. En cas d’hépatites virales A, B ou C, le desmodium agit de manière rapide et visible : les symptômes à type d’ictère, d’anorexie et de fatigue disparaissent en une à deux semaines et les transaminases se normalisent plus vite.
Ses propriétés sont nettement plus performantes que celles des médicaments allopathiques.
De nombreux principes actifs, alcaloïdes, anthocyanes, saponines et flavonoïdes agissent en synergie dans :
- la prise en charge des hépatites virales,
- les atteintes hépatiques (alcool, toxiques, médicaments
- l’accompagnement d’une chimiothérapie, en diminuant nausées et vomissements.
Le desmodium s’utilise en décoction ou en gélules de plante sèche.
En décoction : dix grammes de plante sèche (tiges et feuilles) dans un litre d’eau froide à laisser bouillir 15 minutes. Filtrer et boire au cours de la journée. En cas de chimio, débuter deux jours avant et poursuivre pendant une semaine.Attention cependant à disposer de desmodium adscendens qui est celui qui a fait ses preuves parmi une trentaine de formes différentes.
Par voie orale, utiliser du desmodium bio, en gélules de feuilles et tiges séchées.
La posologie habituelle est de l’ordre de 0,5 à 1 gramme par jour chez l’adulte, en sachant qu’il faut deux à trois jours pour que le traitement commence à agir. Pour les enfants, la dose est de 225 mg par jour et par 10 kg de poids corporel.
Etre attentif à respecter une posologie correcte car un excès de desmodium peut faire apparaitre des effets secondaires.
Faire des cures de trois semaines avec des pauses d’une dizaine de jours avant de reprendre et ne pas dépasser deux mois.
Chrysantellum Chrisantellum Americanum
Cette petite marguerite est utilisée depuis la nuit des temps pour tonifier, nettoyer et régénérer le foie. Chez les Amérindiens Kalinas, elle est utilisée en prévention et en guérison très régulièrement pour se « nettoyer » toutes les 3 lunes.
Elle contient des flavonoïdes et la chrysanthelline qui sont à l’origine de ses propriétés protectrices et régénérantes : accélère la formation de nouveaux hépatocytes en cas d’agression. Par ailleurs, elle multiplie par cinq l’élimination de l’alcool, substance particulièrement délétère pour le foie.
Elle est idéale en entretien pour réguler les fonctions métaboliques de base et en prévention (cholestérol, triglycérides, calculs…).
Chardon Marie Silybum Marianum
Ce grand chardon, commun dans tout le bassin méditerranéen, présente de très belles feuilles épineuses et veinées de blanc.
Ses graines renferment des flavono-lignanes appelés silymarines. Ce sont elles qui sont responsables des propriétés hépatoprotectrices. La plante est reconnue par l’OMS comme étant efficace dans les intoxications hépatiques et des hépatites médicamenteuses ou toxiques.
Principales propriétés :
- protection du foie des médicaments (chimiothérapie) et des toxiques ;
- régénération des hépatocytes ;
- anti-inflammatoire ;
- anti-oxydant.
Les graines peuvent être utilisées en décoction ou sous forme de gélules de 200 à 400 mg trois fois par jour.
Après un excès alimentaire, quelques gélules ou des tisanes suffisent. En cas de troubles plus sévères, trois à six gélules réparties sur la journée apportent de bons résultats.
Quelques plantes accessoires pour terminer
L’anis étoilé ou badiane
L’anis étoilé est connu pour ses propriétés anti-inflammatoires, anti-spasmodiques et stimulantes de la sécrétion biliaire. Il est particulièrement indiqué dans les ballonnements ou flatulences qui sont dus à la fermentation des aliments en décomposition dans le tube digestif qui ne progressent pas assez vite
Faire infuser une dizaine d’étoiles séchées dans un demi-litre d’eau portée à ébullition, pendant dix minutes. Boire trois à quatre tasses par jour, sans dépasser deux à trois semaines de cure.
Le fumeterre Fumaria officinalis
Les parties aériennes fleuries de la plante sont utilisées comme stimulant des fonctions rénales et digestives et pour favoriser la fonction de la vésicule biliaire en régulant le flux biliaire et l’évacuation de la bile.
La plante renferme des alcaloïdes et en particulier de la protopine, des flavonoïdes, des tanins et des acides alcools.
La plante s’utilise en infusion ou en décoction.
Le boldo pour optimiser la digestion
La plante aide à éliminer la bile.
Les feuilles contiennent une huile essentielle riche en eucalyptol et alcaloïdes qui stimulent la sécrétion de la bile et la chasse vésiculaire jusqu’à l’intestin.
Infuser 10 minutes dans de l’eau bouillante 1 g de feuilles séchées par tasse ou utiliser un sachet-dose.
Boire une tasse avant les repas.
La sariette des montagnes Satureia montana
Les feuilles et les sommités fleuries sont utilisées dans les troubles digestifs mais aussi en usage externe comme désinfectant dans les affections buccales et le rhume. La plante renferme une huile essentielle riche en thymol et en carvacrol. Les propriétés antiseptiques et antifongiques de l’huile essentielle ont été démontrées.
La plante s’utilise en infusion.
L’eupatoire Eupatorium Cannabinum
Cette plante renferme des lactones sesquiterpéniques, des alcaloïdes pyrrolidiniques. Elle est traditonnellemnt utilisée comme diurétique et dans les affections hépatiques, étant cholérétique et hépatoprotectrice.
A utiliser sur des temps courts car les lactones sont cytotoxiques.
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