CHOISIR ENTRE DETOX, DEMI-JEÛNE ET JEÛNE
Choisir entre détox, demi-jeûne et jeûne n’est pas toujours simple. Toutes ces pratiques sont très en vogue et les magazines se font un plaisir de prodiguer des conseils plus ou moins étayés.
« Faire un jeûne est bon pour la santé », « la détox régulière fait parti de l’hygiène de vie », quand ce n’est pas « perdez cinq kilogrammes en une semaine grâce à la détox XXX ou la diète liquide YYY » 🙂
Des travaux scientifiques viennent confirmer régulièrement les bienfaits du jeûne et des diètes et renforcent tous les enseignements qui les préconisent. Même si toutes ces pratiques présentent des intérêts sur la santé, elles n’ont pas toutes le même mode de fonctionnement et le même impact sur le corps.
Comme toujours, il n’y a pas UNE solution miracle mais nous devons choisir la technique en fonction de :
- l’état de santé et de vitalité de chaque personne ;
- sa typologie, c’est à dire sa constitution et son tempérament ;
- sa situation du moment : facteurs de stress chronique, possibilité de prendre des jours de congés pour se consacrer pleinement à cette période de nettoyage et de vacance ;
- la saison en cours, les choix ne sont pas les mêmes selon l’environnement climatique et énergétique.
Il existe de grandes différences dans les processus métaboliques déclenchés au sein du corps selon que l’on pratique une monodiète, un jeûne intermittent ou un jeûne hydrique de dix jours. Il est donc important de choisir judicieusement la technique en fonction des objectifs que l’on recherche et surtout de la vitalité dont on dispose. Faute de quoi, au lieu de se renforcer, nous risquons d’entamer un peu plus notre vitalité et notre santé.
Il y a un monde entre jeûner et pratiquer une détox. Le jeûne déclenche des processus très puissants qui n’existent pas dans la détoxification.
Il est totalement faux de parler de résultats équivalents entre une monodiète (souvent réalisée avec des aliments riches en glucides comme le raisin, la pomme, la banane, le riz…) et un jeûne.
La physiologie qui s’installe est extrêmement différente, les résultats sur le nettoyage, la réparation et la régénération cellulaire sont sans commune mesure et la vitalité nécessaire pour mener à bien cette période est très différente.
La diète ou détoxification
Toute alimentation allégée sur la quantité d’aliments ingérés ou sur la diversité des repas peut être appelée diète.
Classiquement, les diètes sont basées sur l’exclusion des aliments toxiques inflammatoires : toute l’alimentation industrielle, les boissons industrielles, les céréales, les produits laitiers et les protéines animales.
- diète de fruits, légumes verts et légumineuses
- monodiète de raisin, de pomme etc
- diète liquide à base de jus de légumes et fruits ainsi que de potage de légumes mixés ou bouillons de légumes.
Dans toutes ces situations, l’organisme maintient son métabolisme habituel et les bienfaits sont dus à un meilleur nettoyage de l’organisme, tant au niveau cellulaire que du transport, de la transformation et de l’évacuation des toxines contenues dans l’organisme. En effet, une grand partie de l’énergie utilisée d’ordinaire pour la digestion est disponible et se redistribue sur le secteur du nettoyage. Cependant nous obtiendrons peu d’action sur les secteurs de la réparation et surtout de la régénération au niveau des cellules et des structures : c’est ce qui fait la grande différence entre détox et jeûne.
Le jeûne intermittent ou demi-jeûne
Il consiste à augmenter volontairement le temps de jeûne quotidien de l’organisme.
Naturellement notre organisme fonctionne sur un mode d’alternance jour/nuit, veille/sommeil, action/repos.
La nuit est consacrée au repos, au nettoyage et à la réparation – régénération de nos viscères et de nos cellules.
Le plus souvent, notre mode de vie empiète fortement sur la période nocturne de régénération :
- notre dîner est pris tard dans la soirée et c’est souvent le seul repas familial, de ce fait un peu festif et copieux ;
- nous diminuons notre temps de sommeil, pour terminer un certain nombre de tâches quotidiennes ;
- notre sommeil est perturbé par un état de stress chronique ou une digestion laborieuse du dîner tardif.
De ce fait, chaque nuit, nous aggravons notre déficit de nettoyage et régénération. Notre vitalité s’en trouve amoindrie et le cercle vicieux est installé : encore moins d’énergie disponible pour nettoyer et régénérer notre organisme. L’état d’homéostasie est perdu et la santé est entamée.
La philosophie du jeûne intermittent est d’augmenter le temps de jeûne quotidien, en mangeant la juste quantité d’aliments riches en vitamines, minéraux, anti-oxydants naturels et enzymes et ainsi jour après jour de rétablir une meilleure répartition dans l’utilisation de l’énergie.
Sur le plan pratique :
- prendre le repas principal au moment où la faim se fait sentir, généralement entre fin de matinée et 14h ;
- faire une collation trois ou quatre heures plus tard.
Ceci permet d’avoir environ seize heures de jeûne incluant la période nocturne et donc de retrouver une phase de nettoyage – régénération efficace.
Le jeûne complet
Il peut être de différentes longueurs, un jour, trois jours, une semaine, dix jours ou plus
L’arrêt des aliments solides est complet pour mettre le tube digestif au repos.
Il peut se réaliser avec des jus de légumes dilués, des bouillons de légumes, de l’eau citronnée. Il peut se faire avec uniquement de l’eau plate et on parle alors de jeûne hydrique.
On peut également pratiquer sur des périodes relativement courtes un jeûne sec sans aucun apport hydrique.
Cette pratique, bien différente des diètes et du jeûne intermittent, reproduit le jeûne de nos ancêtres cueilleurs. Notre physiologie prévoit parfaitement ces périodes de « famine » et grâce aux processus maintenant bien connus d’autophagie et d’apoptose, nous en profitons pour nettoyer profondemment, réparer les structures qui en ont besoin et auto-manger celles qui sont devenues inutiles pour refaire du tissu neuf. C’est précisement cette capacité de refaire du tissu neuf à partir de cellules usagées et inutiles que l’on nomme autophagie.
On comprend facilement que la profondeur d’action du jeûne est toute autre que celle des diètes qui ne permettent que de nettoyer l’organisme. Mais, pour se lancer dans un jeûne long, il faut une bonne vitalité. Il est donc indispensable de bien poser le type de nettoyage que l’on va se proposer et surtout de bien poser ses objectifs et de bien le préparer. La période de sortie de jeûne sera également déterminante pour la pleine réussite.
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